12
JUN 11

Coaching & Agressivité #2

Bras de fer ou bousculades, pieds de nez ou accrochages, en mots ou en actes dans l'intimité des séances…
Suite des papotages et babillages en vidéo avec Stéphane.

 

11
JUN 11

Escroquerie

Colère et tristesse dans ses yeux. Cicatrice ancienne et ouverte dans le regard. Elle se déclare « victime collatérale de l'amour », de l'amour inconditionnel donné dans le colin-maillard des séances.
Tendresse originelle qui, certes lui a manqué jadis, mais
« qui, à vous aussi, avouez-le, vous a manqué ? Et que vous donnez à l'envi alors ! Comme pour vous guérir !? »

07
JUN 11

Alors, c'était bien ?

Eric Berne a écrit « Que dites-vous après avoir dit Bonjour ? » pour parler de ce qui se trame au revers de nos coutumes, à l'insu de nos us en tous genres.
Un
délicieux voyage pourrait être aussi : « Que dites-vous avant de dire Au revoir ? » à la fin d'une séance.

04
JUN 11

Amour noir

C'est un livre noir. Le noir des enfances abîmées et des gouffres sans fond.
Le noir de l'amour quand il est noir.
Et du sang quand il sèche.
Noir extrême. Celui de l'origine et de la fin de toute vie aussi.
Et pourtant, entre l'absurde et les fêlures,
entre deux incendies, jaillissent les instants de lumière et de couleurs.

Un roman de Philippe DJIAN, époustouflant de la première à la dernière ligne.


02
JUN 11

Le lin déjà froissé

Ce matin-là, dans le chaudron magique,
ni l'ogre en tutu ni la fée au couteau n'étaient au rendez-vous
Elle marche sur le parquet de chêne comme dansent les biches
Et la patineuse à glace glisse comme jadis
Il y a, dit-elle, une lumière de pluie sur le sentier des crêtes.

*

29
MAI 11

En bord de ciel

Elle aime choisir et m'offrir des livres que je reçois toujours troublé, toujours touché. Touché au cœur et à l'âme.
Et ce livre-là, avec sa couverture épaisse et sa tranche rouge et toilée, ressemble à un livre pour enfants.
Il s'ouvre sur une mystérieuse dédicace :
Pour toi Endorphine, qui m'aides à me transformer en moi-même.
D'étranges dessins se glissent entre ses pages : L'infirmière au sudoku. Aux yeux de Dieu. La mélancolie de l'enfant
Et ce livre semble écrit avec l'encre des rêves, ces rêves qui nous retiennent les matins d'hiver.

24
MAI 11

Au bord de l'éternité

Il est photographe et elle est poète. Il s'appelle Vincent J. Stoker et elle Pali Malom.
Et ces deux artistes-là aiment mêler leur art et danser ensemble sur les berges de l'éternité.
Et moi j'ai aimé m'abandonner un moment sur ces berges-là pour écrire la préface de leur création inédite : « Quand la neige fond, où va le blanc ? »
 

22
MAI 11

Ce que nous ne savons pas encore

Nos corps savent des choses que nous ne savons pas encore. Eva avait posé ces mots, devant elle, entre les particules d'air et de lumière de l'instant. Des mots pour me parler de sa manière à elle, animale, instinctive, de créer et d'accompagner, de peindre et d'écrire. Tanakia en parlait aussi sur son blog : La vérité du corps.
 
Et je ne savais pas encore que ces mots-là feraient leur chemin, s'ajouteraient à ces plis et contreplis que j'apprends à déplier et assouplir en moi, et qu'alors ces mots se transformeraient en atelier éphémère. En atelier d'un soir pour le peuple coach, là où les tables se retrouvent
face contre face, pieds au ciel.
Des mots qui tissent un fil de soi pour faire l'expérience de donner et recevoir, du bout des doigts et du creux des mains, pour voyager en émotions et sensations, au dedans et au dehors de soi, pour accompagner l'autre sans plus d'outils ni de soucis.


21
MAI 11

Pages cornées

La bibliothèque est vide, enfin. Vide de tous les manuels techniques et pratiques, des guides et des grands livres du coaching, déposés là dans la blanchisserie, au fil des jours. Pourtant, à l'aube, l'inconnue laisse encore quelques uns de ses livres aux pages cornées :
Les furies et les peines
 À dos d'oiseau
  Quand le miroir s'étonne
    Les étoiles brûlées…
Avec toujours,
entre les mots, entres les lignes, un peu de son parfum.

*

13
MAI 11

Trois grains d'éternité

Elle se tient là, désemparée, interdite. Élégante et égarée. Princesse là-bas en son pays de dunes et prisonnière, ici, dans les entrailles de la terre. Elle se tient là, entre les portes de verre et la barrière de tourniquets. Là où jadis le poinçonneur aurait aimé lui montrer le chemin. Elle n'est que regard en cet instant. Et ce regard-là pourrait retenir un, deux ou trois grains d'éternité dans le sablier du temps.
Je viens de là, dit-elle en me montrant du doigt la gueule noire et froide du tunnel. Et j'aimerai sortir. C'est alors que, sans un mot,
sous sa main, une des portes de verre et d'acier cède enfin et la mène vers le soleil.

*

10
MAI 11

Dans les pages noires

Elle, dans le serpent d'acier qui se glisse entre les creux de la vallée verte puis se traîne jusqu'à la station des catacombes, elle aime lire des romans noirs. Les meilleurs polars écrits par des stars du crime.
« C'est pour m'évader » me dit-elle. Pour oublier le grand échiquier sur lequel le jour, tout le jour, elle aime jouer ou danser. Elle joue à la marelle et danse la rumba ou le twist, le hip-hop ou le slow avec des policiers et des gendarmes. C'est pour leur apprendre à ne plus jouer ni aux voleurs ni à cache-cache avec l'argent de l'État.

08
MAI 11

Coaching & Agressivité #1

C'était l'été dernier, Stéphane et moi avons aimé partager un instant vidéo à propos de cette part au fond de soi qui danse avec la part de l'autre, en coulisse ou en conscience, à l'envi ou à l'encontre…
Une part en soi, douce ou sauvage, tendre ou bousculante...

 

04
MAI 11

Jeu de Loi #2

« J'étais là, sur l'épais tapis de laine. Allongée. C'était doux.
Je ne sais comment j'avais réussi à dérober vos clés. Alors je suis entrée et j'ai pris le temps, tout le temps, de me dévêtir.
J'ai simplement gardé ces escarpins que des rubans de soie retiennent aux chevilles.
Les fenêtres étaient restées entrouvertes. Les volets encore clos. Et j'aimais vous attendre là, à l'orée du jour.
C'était comme un matin d'été au jardin quand le soleil fait fondre la rosée. Les larmes des anges sur le monde.
Et, enfin, j'ai entendu le bruit de vos pas dans la cour pavée [...] »