24
DéC 09

Derniers instants de l'année

Entre plaisir et nostalgie, ultime séance avec la femme au ruban dans les cheveux. Saveur singulière de l'année qui prend fin.
Je l'entends courir entre les tâches de neige dans la cour pavée.
Son envie aujourd'hui ? Renoncer à la morsure du manque. Inventer alors un jeu à deux, ni tête à tête ni corps à corps. Un combat non symbolique et non sanglant. Et découvrir l'empreinte de la tendresse.

20
DéC 09

A travers les ondes

Écrire un texto est parfois aussi poétique que poser quelques lignes sur les pages d'un Moleskine.
Fragments intimes de sms…


15
DéC 09

Première rencontre

Elle parle soudain des moments où elle aime peindre. Ces instants où le besoin irrépressible de créer la prend. « C'est comme une pulsion, dit-elle. Une pulsion animale, un élan qui vient de loin. » Elle s'arrête, m'observe un instant. A-t-elle deviné ma surprise et mon trouble ? Elle nomme ici ce que je vis parfois quand j'écris, quand je laisse ma main vagabonder sur le coin d'une feuille.

11
DéC 09

La danse des opposés

Aujourd'hui, la femme aux yeux de chat me parle tout à la fois de sa lassitude et de son désir. Elle se fatigue elle-même de « vouloir toujours maîtriser les autres, de chercher à dominer les hommes ». Elle a envie d'expérimenter l'opposé. De faire l'expérience de tout le contraire, ne serait-ce qu'une fois, ici, avec moi. Avec moi qui, dit-elle, aime « jouer et danser avec les contraires ! ».

08
DéC 09

Transfert

 

Elle se sent comme sur un nuage après la première séance. Elle est tombée amoureuse de lui. Alors elle l'appelle tard le soir pour lui dire sa peur. Sa peur qu'il ne sache pas gérer « ça » si elle continue avec lui.
« Ça, c'est l'une des formes du transfert » tente-t-il d'expliquer. Long silence. Alors il croit bon d'ajouter : « Et vous me payez pour gérer ça : pour ne pas tomber amoureux de vous ! » Elle se met en colère. Il essaie autre chose : « C'est peut-être de votre désir dont vous avez peur ? » Il entend ses sanglots. Alors, plutôt que continuer là maintenant, avec lui, il l'invite à chercher de quelle part d'elle-même elle est tombée amoureuse. Et de choisir de revenir ou pas.

 *

03
DéC 09

Le coach neutralisé ?

L'exigence de non-jugement ou de neutralité me fait penser à une peau d'Ange que le coach devrait revêtir avant chaque séance.
Auto-enfermement qui nourrit une vision inhumaine héroïque du métier. Une vision qu'il est doux d'apprendre à quitter pour préférer scruter, nommer et questionner constamment sa propre expérience en présence du client.
Une attitude qui invite aussi le client à entrer plus profondément en contact avec lui-même, avec ce qui est vivant pour lui.

30
NOV 09

Débat-dédicace : ENTREPRISE mode d'emploi

J'ai parlé ici de ce livre, une création inédite dirigée par Émilie DEVIENNE et parue cet automne chez Larousse.

Carole BAT, Directrice éditoriale, Bethsabée BLUMEL, Responsable d'édition, Émilie DEVIENNE et les auteurs auront le plaisir de vous accueillir le lundi 7 décembre 2009 matin au Press Club à l'occasion de la présentation officielle de l'ouvrage à la presse et au monde de l'entreprise : professionnels des RH, du management, de la communication…

 

26
NOV 09

Le coach, doué ou vulnérable

Nos clients semblent nous donner un pouvoir singulier et nous inviter dans un monde enchanté : les accompagner pour réaliser un rêve secret ou un désir profond, traverser une crise personnelle, « redevenir l'auteur de sa vie »…

Et les techniques apprises à l'école ajoutent à cet enchantement : « Et si vous aviez tous les pouvoirs ? ou une baguette magique ? » « Commençons à tisser l'étoffe d'une nouvelle histoire, ici, maintenant. »

Parfois aussi les coachs chérissent l'idée qu'ils ont des dons singuliers. Mais c'est oublier que le don a la vulnérabilité pour envers et que l'enchantement n'est qu'illusion.

Car derrière le talent du coach et le désir du client, il y a les blessures de l'âme et des mémoires anciennes. Et c'est en coulisse, que les failles secrètes se font jour, que la mémoire oubliée se ravive. Ainsi, le roman personnel de ce client-là fait écho à l'histoire du coach, à un épisode sensible qui le trouble et le laisse sidéré longtemps après la rencontre. Les impasses, les sabotages répétés de ce client-ci se rejouent en séance, agitent des démons que le coach voudrait tenir à distance. Mais sans succès car nos clients nous donnent aussi rendez-vous avec notre part d'ombre.

Alors, jusqu'où abandonner les techniques qui ne protègent de rien ? Comment laisser jouer nos résonances sensibles ? Comment nous appuyer aussi sur notre vulnérabilité pour accompagner nos clients ?

Si ces thèmes font écho à votre questionnement, Nathalie BOURGENOT et moi vous invitons le 20 janvier après midi pour cheminer ensemble, en duo et en groupe de pairs.

 

23
NOV 09

L'outil du coach c'est le coach !

C'était cet été le thème d'une soirée-conférence NLPNL à laquelle Andrée ZERAH m'avait invitée.
De cette soirée a émergée l'envie de poser un pas plus loin. Alors, le 8 décembre, j'animerai une journée pratique et didactique, en groupe de pairs, pour aller à la rencontre de ses ressources personnelles, singulières et créatives dans la relation d'accompagnement.
 

21
NOV 09

Ouf !

Le signal retentit, elle lève soudain la tête de son livre. Elle semble revenir d'un songe lointain. Et d'un bond d'un seul, élégante, comme une biche, elle se glisse entre les portes qui déjà se ferment.

 *

A cette amie qui aime écouter le chant des étoiles, je demande : « Que diras-tu quand l'ange qui, depuis ton premier souffle, le jour comme la nuit, aime veiller sur ton âme, quand ton ange gardien prendra avec toi congé de la vie ? » Elle me regarde, ferme un instant les étoiles de ses yeux puis me souffle : « Ouf ! »

 *
15
NOV 09

Création d'automne

« La supervision est trop savoureuse pour la réserver aux coachs ! » « Pour les métiers impossibles, le coaching individuel fait parfois plus de mal que de bien : isolement, illusion de toute-puissance ou d'impuissance… »
Ce sont des débats d'hier, partagés avec quelques DRH passionnés par le
coaching en groupe de pairs. Aujourd'hui, le coaching tribal sort du cercle des initiés et les Responsables Formation l'expérimentent sous des formes variées : atelier de co-développement, coaching croisé, groupe de pratiques managériales…
Autant d'appellations d'origine non contrôlée car elles échappent aux figures apprises à l'école du coaching. Les origines sont ailleurs et le champ est grand ouvert aux créations singulières.

Ainsi, j'aime animer des formules en duo : psy & coach, féminin & masculin, coach interne & externe... Au petit déjeuner, à l'heure du goûter ou entre chiens et loups. Comme une crique hors du temps des horloges, comme des rituels aussi.
Ces créations sont ouvertes aux coachs qui ont du goût pour toutes les positions : être supervisé et superviser. A ceux qui n'ont pas peur du mélange des genres : supervision didactique, thérapeutique…
Et à tous ceux qui aiment accompagner
en groupe de pairs les métiers impossibles - médecins, entrepreneurs, artistes - dans l'inconnu et l'émergence,  sans autre outil que soi-même, sans autre boussole que ses résonances.

Aujourd'hui, un client m'invite un pas plus loin sur ce chemin de la création : un GAP's thématique Innovation & Management. En voici un extrait pour le plaisir de partager.
 

 
09
NOV 09

Conversations d'automne

Elle choisi la tarte aux fruits de saison et demande un café. Elle me dit : « J'aurais aimé être ton éditrice ! » Troublé, comme chaque fois qu'elle parle d'écriture, je détourne un instant le regard, contemple le visage de la jeune femme qui note sa commande, la chair douce et ronde de ses joues. Puis elle me raconte comment, dans sa vie d'avant, elle découvrait des auteurs, éditait des livres pour enfants. Je crois comprendre ce qui me trouble. Écrire c'est peut-être rejoindre la part d'enfance que je croyais oubliée à jamais. L'accès à la mémoire ancienne est fermé mais la musique de l'âme est toujours présente. Là, sous les doigts, entre les mots à l'encre bleue. Et c'est peut-être ça qui la touche aussi. Sa part d'enfance à elle.

05
NOV 09

Pensées secrètes

Sur le trottoir d'en face, au pied du sapin, des baies rouges, joufflues. Tombées pendant la nuit, d'un coup de pluie, d'un coup de vent. Prendre le temps d'un détour pour marcher sur ce tapis pulpeux, sonore et éphémère.

 *