30
JAN 08

Le coach vu de l'intérieur

C'est le titre du communiqué rédigé avec notre attaché de presse pour l'ouvrage "Dans l'intimité du coaching" qui parait aujourd'hui en librairie, dans les FNAC
Alors que j'aime accompagner les coachs pour trouver leur singularité, j'étais bien démuni quand Sabine Arman m'a questionné : "Et quelle est l'originalité de votre ouvrage ?"
Elle est, je crois, dans
l'immersion au coeur de chaque expérience, sans masque et sans l'illusion rassurante des outils.
Voici le
texte diffusé aux journalistes.
Je souhaite que ces récits de coaching vous mènent sur des chemins créatifs et singuliers…

15
JAN 08

Yalom, un conteur au coeur de l'être et de la relation

Le bourreau de l'amour, Et Nietzsche a pleuré, Mensonges sur le divan... Chaque roman d'Irvin D. YALOM me bouleverse, me questionne et me ressource dans ma pratique.
Ce thérapeute et romancier nous bouleverse car il se dévoile sans détours, il nomme ses failles, ses peurs et ses désirs, il nous raconte comment il chemine avec chaque client au cœur des pressions existentielles : la liberté, la solitude, la peur de la mort, la quête de sens...
Yalom est venu en France cet automne. Le magazine Psychologies lui a consacré un bel article dans son numéro de décembre. L'événement réunissait ses lecteurs, des philosophes, des psychanalyses et aussi des thérapeutes gestaltistes car la gestalt prend ses sources dans la philosophie existentielle.
Yalom anime chaque conférence comme il écrit ses romans, comme un conteur. Plonger au cœur de séances réelles est sa manière de montrer que "le
cœur" de la thérapie c'est la relation entre le client et son thérapeute.
Yalom est une source d'inspiration vivifiante pour les coachs qui aiment aussi aller par-delà les outils, co-créer avec chaque client...

La conférence a été enregistrée. En voici un extrait que je mets en forme ici. C'est une séance en écho à « Comment les questions existentielles arrivent-elles au cours d'une thérapie ? Et comment vous travaillez avec ces questions pour faire progresser le patient ? ».
Yalom chemine ici avec un autre thérapeute, mais il ne parle ni de cadre de référence, ni d'outils ! Il partage simplement à parité avec son confrère sur le besoin de fusion, son désir pour une cliente, l'angoisse de la mort, le "job d'un parent" face à cette angoisse...
Il apporte aussi des éclairages sur son travail dans l'ici et maintenant, sur l'expérimentation et comment, pour devenir thérapeute (ou coach !), "il faut vraiment que nous allions écouter ces chiens sauvages qui hurlent dans notre cave".

17
OCT 07

Répéter ou se libérer ?

« Amédée avait toujours été un enfant très gentil. Un peu trop obéissant peut-être, soucieux d'être comme il faut, jamais en retard, cahiers propres, chemise boutonnée. Curieusement, ce conformisme l'a désocialisé. Il n'aimait pas sa mère et ne pouvait s'en dégager. Son adolescence est devenue douloureuse d'ennui car il était soumis à cette femme qui s'occupait de tout avec tant de compétence qu'elle effaçait, sans le vouloir, son fils et son mari. Jusqu'au jour où Amédée, pour se sentir plus fort, a décidé de l'affaiblir. […] »

C'est un extrait d'un livre de Boris Cyrulnik : Parler d'amour au bord du gouffre (Odile Jacob, 2004).
Passionné par l'énigme de la "répétition" qui nous conduit à rejouer des scénarios de vie pourtant douloureux (des clients, des amis, moi aussi parfois !), j'ai découvert ce livre qui montre comment la "répétition n'est pas une obligation !"
Dans ce livre étonnant et sensible, Cyrulnik développe ses travaux sur la résilience, analysée ici comme "le refus de se soumettre aux discours des contextes familiaux, institutionnels ou culturels qui prophétisent le malheur".
Ainsi, l'adolescence et aussi la rencontre amoureuse représentent une "période sensible", un tournant propice pour modifier des représentations négatives de soi, remanier les apprentissages relationnels, transformer le style affectif...
Lire la suite du récit d'Amédée et son "travail de dégagement" pour créer une histoire alternative avec
ses ressources, son entourage...

11
OCT 07

Comment l'entreprise nous change

L'entreprise est une scène propice à la mise en actes de nos symptômes : pouvoir, compétition, frénésie, solitude…
En cette rentrée, la presse, la télé et le cinéma se font l'écho de ces désirs de toute-puissance et des nouvelles formes d'impuissance au travail…
"Comment l'entreprise nous change" ! C'est le dossier du magazine Enjeux les Echos d'octobre :
Les dirigeants rêvent du cadre idéal et, pour y parvenir, cherchent à façonner le physique et le moral de leurs salariés. Rester soi-même au travail ? Mission impossible.
Au sommaire :
Personnalité : Les carrières formatent les caractères
Performance : La DRH exige des cadres "zéro défaut".
Analyse : Le travail, lieu où s'abîment les identités.
Avec l'interview de Jean-Claude Kaufmann : "Le salarié se construit dans les interactions quotidiennes avec ses collègues , ses chefs". Christophe Dejours : "La nouvelle organisation du travail a fait surgir des pathologies de la solitude". Richard Sennett : "La didacture du court terme a des conséquences néfastes sur les relations aux autres"

28
SEP 07

L'entreprise sur le divan

Le magazine Newzi de septembre nous fait découvrir un "psy d'entreprise" : Didier TOUSSAINT qui "analyse" les névroses de grandes entreprises françaises (Renault, FNAC, Club Med…), les "nœuds pathologiques" et l'irrationnel dans des organisations performantes, en écho au roman personnel de leur père fondateur, de leurs dirigeants…


26
AOU 07

Récits de divan

J'aime les livres qui racontent des histoires : les histoires donnent forme et sens à l'expérience humaine et permettent d'apprendre, simplement, comme par imprégnation...
"Récits de divan, propos de fauteuil" est un livre sur la psychanalyse qui se lit comme un roman car ce sont ici les "clients" les patients qui parlent à la première personne et nous confient leur histoire, leurs maux de l'âme, leurs découvertes...
Un livre co-écrit par une journaliste spécialisée en psychologie, Sophie Carquain, et une psychologue clinicienne, Maryse Vaillant.
Original, passionnant, sans jargon et d'une belle qualité dans sa conception, son propos et son écriture.
27
JUI 07

Regard sociologique sur les suicides au travail

Un article à lire avec intérêt, sur un nouveau blog "uneheuredepeine" : Le suicide au travail : retour sur les conflits
Le regard d'un sociologue sur les "épidémies de suicide" dans les grandes entreprises en France ; alors qu'au Japon se multiplient les "karoshis" : les "morts par surtravail".
Un éclairage singulier qui permet de dépasser les causes individuelles affichées : "il a été viré", "sa femme l'a quitté"...

06
JUI 07

Peut-on coacher le changement ?

C'est le titre d'un chapitre destiné à un ouvrage collectif sur le coaching d'entreprise. Ce livre, co-écrit avec des coachs de dirigeants, paraîtra début 2008 aux Editions d'Organisation. Voici, en primeur, l'introduction de ce chapitre qui pourrait aussi s'intituler : Le coach entre toute-puissance et impuissance…

"Accompagner un dirigeant et son équipe pour franchir un cap stratégique, coacher des hauts potentiels pour déployer un nouveau mode de gouvernance, développer la capacité de changement d'une organisation…
Autant de situations qui semblent conférer au coach un pouvoir singulier pour "conduire", "manager", "accélérer" et réussir le changement…
Le changement humain est-il "coachable" ? Le coach est-il un stratège du changement ? A quelles sources trouve-t-il sa puissance ? Et comment se confronte-t-il à ses limites ?"

01
JUI 07

L'intimité

J'aime écrire sur l'intimité, celle du coach, celle du client dans la relation de coaching...

Mais comment définir l'intimité ?
J'ai trouvé une belle réponse, ce matin, dans un livre de Willy PASINI : "Eloge de l'intimité".

« Comme le chant des sirènes pour les marins d'Ulysse, l'intimité suscite un désir profond et viscéral, auquel personne ne souhaite renoncer. En même temps, l'intimité partagée exige le dépassement de peurs archaïques, telle la peur de la fusion-confusion, la peur d'être découvert, celle de s'abandonner à cette drogue affective à la fois attirante et dangereuse.
L'intimité "saine" implique au contraire une forte autonomie individuelle qui précède la confiance partagée. Accéder à l'intimité signifie se mettre dans la peau de l'autre sans perdre sa propre intimité. Cela signifie aussi la réception de l'autre dans son propre territoire intime sans se sentir envahi ou contaminé. »

Pasini montre aussi que les hommes ont peur de s'abandonner à l'intimité. Et pourtant « ses besoins d'intimité sont plus grands que ceux de la femme. Mais il les camoufle derrière des exigences avouables sur le plan social. […] Il se ferme comme un hérisson : n'avoir besoin de personne devient une tentative désespérée pour nier son besoin profond d'intimité. »

Et je prépare un livre sur ce thème qui paraîtra chez Démos début 2008 : "Dans l'intimité du coaching"
Voici, en primeur, un des premiers chapitres...