24
OCT 15

Là, tu fais plus ton malin

Mais comment vous faites pour vous verser un salaire ? elle te demande.

C'est ta nouvelle conseillère clientèle pro qui te demande ça parce qu'elle a sous les yeux la liasse fiscale de ton année d'avant et alors toi tu te dis que tu vas peut-être devoir lui expliquer pourquoi tu te verses pas de salaire quand t'es en profession libérale. (Mais tu sais bien que pendant très longtemps toi aussi, même quand t'es devenu indépendant, t'as encore voulu te verser un salaire, comme quand t'étais consultant en cabinet. Et tu faisais ça chaque mois, jusqu'au jour où, - il y a pas si longtemps - , t'as enfin compris qu'en faisant ça tu payais un paquet de charges à l'URSSAF, au RSI, à la CIPAV (tu fais pas trop la différence) et plein d'impôts aussi.

– Comment vous faites pour vous rémunérer, je veux dire ? elle change un peu sa question parce qu'elle voit bien la tête que tu fais quand tu rumines, quand tu pars sans elle dans les dédales de ton histoire intime.

Et l'instant d'après, tu recafouilles, tu t'emmêles un peu les pédales, parce que tu évoques un peu ton métier et elle te demande :

– Mais ceux qui viennent vous voir, pourquoi ils viennent voir un psychiatre ?

Tu te dis que cet instant-là ça ferait un bon tweet mais là tu t'encafouilles parce que l'assistante de cette jeune banquière, quand elle a voulu prendre ce rendez-vous, elle t'a aussi un peu questionné sur ton métier : "Mais c'est quoi un coach ? Y en a plein ! Ça veut tout et rien dire !"

20
OCT 15

C'est presque l'hiver

L'autre matin, j'allais acheter des croissants ou des crêpes peut-être (je savais pas trop encore ce que j'allais choisir), et soudain sur le chemin je vois une immense affiche avec le mot VAGGINS.

C'est écrit comme ça sur la vitrine de la pharmacie : en majuscules, avec deux G et au pluriel. C'est quand même trop bizarre je me dis que l'apothicaire ait écrit ce mot comme ça, au pluriel et avec une faute (les deux G). Et en plus c'est à l'encre verte et sur fond bleu ; ça va pas du tout avec ce mot-là ces deux couleurs. Esthétiquement, je veux dire. Il doit y avoir un bug ? (je sais bien qu'à l'heure des croissants, je suis encore sur la fréquence des rêves mais, là, je suis bien réveillé.)

16
OCT 15

Alors t'éteins le barco

Quand t'es en soutenance pour un appel d'offres avec un codir et, qu'au bout d'un bon moment, tu sens bien que le courant ne passe pas vraiment, (oui, parce que ces choses-là tu les sens assez vite !), quand tu vois que tu commences à t'ennuyer à mourir et que ta propale leur va pas parce qu'ils n'ont pas vraiment envie de travailler comme ça, et que chacun reste bien coincé dans son jeu de rôle préféré et que, mine de rien alors, tu vis peut-être ce qu'ils font vivre à ceux qu'il faudrait "mobiliser", faire "bouger", aux étages juste en-dessous, mais qui "se bougent pas" et qui "résistent" aussi parce que "la soupe est trop bonne, ici" comme ils disent

13
OCT 15

Se développer comme Coach-Analyste

La Compagnie des Superviseurs, j'ai aimé en parler un peu ici, et là c'est parti !
La première séance en groupe c'était mercredi dernier ; avec quelques défenses massives, genre "position méta", théâtralité ou "je vais te tirer les vers du nez"… Mais, au bout du compte ou confusément, personne n'était dupe !

Cette compagnie-là n'existe nulle part ailleurs ; c'est loin des référentiels de compétences et de la bienséance, c'est comme une base de vie pour les compagnons de la supervision.
C'est pour tisser des liens entre psychanalyse et coaching, toujours ; et c'est l'un des parcours que, Eva & moi, on aime animer pour les Coachs-Analyste.

Et là, en partage, quelques indications pour faire route ensemble.

 

06
OCT 15

J'avais envie de chocolat

 Ah ! Vous allez prendre un café ? il me dit.

Là, je suis devant la machine à café parce que j'ai envie d'un chocolat. Et parce que juste avant j'ai proposé : "Ça vous dit de faire une pause ?" C'était pas vraiment une question, c'était vendredi soir à Paris 2 avec la nouvelle promo du master Coaching.

Moi, je voulais faire une pause parce que sinon, au bout d'une heure, je m'emballe et je perds les pédales mine de rien. Parce qu'un grand groupe ça me replonge dans ma famille nombreuse, avec la folie douce de chacun et la mienne. Parce qu'un groupe c'est régressif, je trouve, et que retourner sur les bancs de l'école, ça nous replonge tous en enfance. 

Et cette année, enfin ce soir, c'est beaucoup plus serein parce qu'ils ne sont pas trente, ils sont une vingtaine.

Et celui qui, là maintenant, me demande si j'ai envie d'un café, c'est l'un des étudiants. Il est devant la machine d'à-côté, celle qui distribue des boissons froides.

 Non, j'ai envie de chocolat, je lui dis.