29
NOV 15

Me faire la peau

Il est bien vieux mon blog, il a 8 ans et demi. "Lâche-le et investi dans un autre ! Tu as tellement changé !" me lancent parfois ceux qui voudraient mon bien.

Mais depuis ma toute première note  c'était sur l'éloge de l'intimité – il a aujourd'hui plus de 500 billets en ligne mon blog, et c'est comme un journal intime pour moi, alors je veux pas l'abandonner, même s'il est vintage.
Il y a aussi les VRP de la techno qui me spamment ou forcent ma porte pour lui faire la peau neuve, pour qu'il soit
Responsive design compatible mobiles & tablettes ; et pour améliorer mon référencement alors.

Mais moi, je cours pas après le référencement et puis il me faut du temps pour changer. C'est pas que je résiste à l'obsolescence programmée, là, c'est que j'étais encore en pleine transhumance par ailleurs. 

21
NOV 15

Comme un divan à moteur

"Ah ! Mes parents avaient la même !" il te dit quand tu ouvres la portière de ta voiture que t'as garée à l'ombre des marronniers, là, juste à côté du marché.

Et toi aussi tes parents avaient la même, une Simca 1300. Eux, c'était un break, parce qu'avec cinq enfants on était une famille nombreuse et l'autre jour t'as réalisé que si tu ajoutes ton père et ta mère ça faisait sept en tout. C'est énorme quand même ! Et en plus, comme ta mère était nourrice agréée il y avait toujours plein d'autres enfants dans la maison. Même si c'était pas ta sœur et tes frères tout ça a dû rajouter à ta frérocité.

Et elle était beige leur Simca, beige clair ; exactement de la même couleur que celle que t'as achetée cet été. Et c'est pour ça que quand tu l'as aperçue sur la route de Sens à Soucy, chez Dépann'89, t'as voulu l'échanger contre ta vieille 206.

 

19
NOV 15

Encore allongé

 Je vais prendre quelques jours de vacances pour aller avec Eva au soleil, c'est son anniversaire, et alors je ne serai pas là pour la séance de jeudi soir, mais je vous paierai bien sûr puisque c'est la règle, même si c'est abusif, je trouve.

J'ai dit ça comme ça, d'un trait, un peu avant la fin de la séance. Mais cette fois-ci j'ai choisi de lui dire ça encore allongé parce que la dernière fois, je voulais aller à une conférence qui tombait pile poil aussi à l'heure du divan et je lui avais lancé ça debout en partant, face à elle et sur le seuil (cet entre-deux, entre le divan et sa porte, elle dit que c'est un "espace transitionnel" et moi ça m'inquiète un peu cet espace-là parce que je perds mes repères alors). 

08
NOV 15

Voyages sans frontières

« Voulez-vous prendre pour époux le même homme que votre mère ? (NDLR : enfin, le même genre d'hommes)
Et vous, voulez-vous prendre pour épouse, etc, etc… »

Il paraît que j'ai dit ça à la séance d'avant me confie, en aparté, l'une des étudiantes du Master Coaching. J'ai pas dit ça comme ça mais c'était l'idée (genre "Quand on aime, inconsciemment, on aime retrouver du même, du même que papa-maman. Et pour ça, on choisit un compagnon, ou une compagnone, comme l'un ou l'autre, ou un mélange des deux.")

Et l'étudiante-coach, là, elle a scénarisé ça en mode cérémonie de mariage. Cette idée l'a beaucoup marquée, elle me dit, parce qu'elle a réalisé qu'elle avait choisi un homme genre "tout le contraire de l'homme de sa mère" (NDRL : que son père donc), mais "à la fin, c'est revenu au même."

C'était vendredi soir à la fac pour la 2ème séance de supervision en groupe, sur le fil des associations libres toujours, et sur le thème : Sur un air de famille, résonances & jeux de transfert.

J'ai proposé de voyager en duo, à travers l'espace et le temps. A saute-frontières alors.

Là, en partage, mon topo pour cette séance. Et puis à la fin de ce billet un bonus inédit aussi.