19
AVR 18

Un peu comme dans un rêve

Des fois, je suis préoccupé. Alors, tout d'un coup, il paraît que je change de tête. Oui, je rumine, j'essaie de résoudre une énigme qui soudain prend beaucoup d'importance pour moi. Et toi, à ce moment-là, tu ne peux imaginer ce que je pense, et je vois bien que ça t'inquiète ou te déroute. Alors tu changes aussi de tête. C'est vrai que tu ne t'enfermes jamais dans ton monde. Non, tu me parles en continu de ce qui te préoccupe. Et aussi de ce que tu aimes.
Et, là, tu commences à t'énerver, tu me dis que c'est comme si j'avais des « personnalités multiples ». Des fois, tu poses un diagnostic psychopathologique sévère comme ça, mais il est très controversé ce trouble. 

17
AVR 18

Accompagner les transformations en entreprise

Il y a peu de formations pratiques pour le coaching d'organisation, les projets de transformation ou la conduite de démarches d'innovation. Mais il y a un groupe de développement et d'analyse de pratiques animé par deux analystes et dédié aux praticiens de différents métiers : directeurs de la transformation, de l'innovation, consultants, coaches, responsables RH. Et, si vous en êtes, c'est le moment du renouveau.

Eva et moi aimons à la fois intervenir en duo au cœur du changement des organisations et former, initier les acteurs à la complexité de la nature humaine et à ses ressources naturelles. Nous sommes chargés d'enseignement à l'université dans ces domaines et nous sommes heureux d'ouvrir un groupe dédié au développement et à la supervision de tout professionnel, interne à l'entreprise ou consultant, qui souhaite prendre l'envergure que l'entreprise requiert de nous, acteurs de l'humain à la fois singulier et socialement engagé.

12
AVR 18

Aux cow-boys et aux indiens

J'avais ma colonne vertébrale coupée en plein milieu. Je ne sais plus comment j'en étais arrivé là mais il me manquait cinq ou six vertèbres. J'étais allongé, allongé sur un divan, comme ici, et donc ça pouvait un peu tenir par les côtés, par ma cage thoracique. Mais je ne pense pas qu'on puisse vivre longtemps comme ça, sans moelle épinière.
Ça c'est un morceau du rêve que j'ai fait ce week-end et que j'avais besoin de raconter sur le divan. Le rêve continuait, parce que maintenant mes rêves sont en plusieurs épisodes, comme des feuilletons. J'avais donc prévenu ma psy et c'est peut-être pour ça qu'elle m'a coupé un instant, pour pointer un détail : « Cinq ou six », elle a dit, avec ou sans point d'interrogation. Difficile de savoir avec elle. De toutes façons, j'essaie de me défaire de ce qu'elle appelle mes « perceptions ». Oui, tout ce à quoi je m'accroche et qui est à l'extérieur de moi. Comme pour m'adapter à l'autre et m'éviter alors.

09
AVR 18

À haute tension

Les rêves, les souvenirs-écrans, les actes manqués, les lapsus ou les maladresses... c'était pendant les premières séances du master coaching à Paris 2, pour donner aux étudiants un peu le goût de l'inconscient au jour le jour. Et aussi les jeux de transfert pour "sentir" les manifestations de l'inconscient en coaching. Et puis, vendredi soir, application plus pratique. Oui, application au projet de mémoire de chacun, un objet à "haute tension", sans frontières et à la croisée de multiples chemins : sur commande mais créatif, mêlant le professionnel et le personnel, la théorie et la pratique, l'histoire passée et l'illusion du futur...
Et parce que, face à tout ça, j'en vois beaucoup qui chaque année procrastinent, demandent une dérogation ou se lancent dans des sondages ou des interviews. Comme pour se fuir.

Alors, j'ai proposé de "regarder" ce projet-là, en particulier la relation de chacun à cet objet, sur le mode analytique, c'est-à-dire depuis la scène de l'inconscient : répétitions, conflits intérieurs, pulsions…
Travail en petits groupes alors, pause en solo et en silence (si affinités), et puis place aux fantasmes...

04
AVR 18

A l'abri des regards indiscrets

Hier, la gardienne était devant l'entrée de l'immeuble et moi quelques pas derrière. Elle ne se doutait pas que j'arrivais, sinon j'aurais sans doute fait un truc élégant, genre lui tenir la lourde porte de fer et de verre.
Peut-être aussi que je voulais un peu me cacher mine de rien. Oui, parce que la semaine dernière c'était presque la même scène mais avec sa mère. Cette femme-là fumait sur le trottoir et, quand elle est entrée, j'ai cru la voir composer un code bizarre qui ouvrait quand même la porte cochère. Comme si elle avait craqué le code.