27
JUI 15

Rêve ou cauchemar ?

Et vous vous êtes réveillé alors ? elle me demande.

– Oui, je vous l'ai dit, je lui dis.

– Alors c'est un cauchemar ! elle ajoute.

Ah, d'accord ! je me dis ; et c'est aussi la réponse à une question de la séance d'avant, quand j'évoquais le rêve de Chloé – cette jeune femme que j'accompagne et qui tue sa mère et ses sœurs et puis après se fait tabasser par sa boss en Twingo – pour lui demander si c'était vraiment un cauchemar ça ? Car comédie romantique ou film d'horreur, si le rêve c'est toutes nos pulsions refoulées, qu'est-ce qui fait la différence au fond ? Mais ma psy ne m'avait pas répondu.

Et moi, là, le rêve que je viens de lui raconter, c'est une histoire de meurtre aussi. Des meurtres en série et au couteau. Et puis un suicide après. Ça commence avec un homme qui égorge des curés. Et ça se passe dans le désert. Je sais que ce sont des curés parce qu'ils sont en soutane. Mais l'égorgeur est de la même race que les curés et c'est bizarre, je trouve, qu'il les tue, un par un.

Moi, je suis le dernier du groupe à devoir y passer mais je sens bien au fond que l'homme ne pourra pas m'avoir. Parce que je sais que je peux marchander, négocier avec lui. Alors je commence à lui parler, à parlementer. Et ça marche bien sûr. Alors, lui et moi on se retrouve dans un grand bâtiment administratif, genre mairie. Il se laisse faire et je réussi à le pousser au suicide ! Il se jette du haut d'un grand escalier de marbre. Mais la première volée de marches ne suffit pas, alors je lui dis de recommencer et il tombe encore et il s'écrase enfin tout en bas de l'escalier. Mais, à ce moment-là, un autre homme mystérieux surgit et me demande pourquoi je fais ça ? Hein, pourquoi ?!

Et c'est là que je me suis réveillé.

22
JUI 15

L'accompagnement au naturel et en duo féminin-masculin

C'était un soir de mai, Eva & moi avons eu l'envie d'inviter ceux et celles qui, au plus près, au long cours, nous fréquentent et puis celles et ceux qui cherchent bien autre chose que tout le surgelé ou les conserves en coaching.
Rencontres en libres associations alors, les portes de l'Atelier étaient grandes ouvertes ce soir-là pour découvrir, au contact et du dedans, l'accompagnement au naturel et en duo féminin-masculin.

Au naturel toujours, parce qu'avec 3,8 milliards d'années de R&D à son actif, la nature a forcément des choses à nous apprendre.
Et en duo féminin-masculin parce que, quoiqu'on dise, c'est bien ça l'origine du monde.

On a aussi aimé inviter Alexandra Ha Duong, une gentille barbare rencontrée un soir de printemps et qui, caméra au poing, a pris soin d'attraper des mots et des images, et puis tisser un fil de ce moment-là.

Merci à Loïc Deconche, Lionel Ancelet et Karim Meslem pour les mots et les échos à cette forme-là d'accompagnement.
 

20
JUI 15

L’entreprise se réinvente, un nouveau défi pour les coachs

« Quel accompagnement des managers pour l'entreprise réinventée ? »
Disruptures, uberisation, corporate hackers, job out, entreprises libérées
 quand le monde économique et les modes de management sont bouleversés, les modèles de coaching sont aussi remis en question et appelés à se renouveler ; profondément.

Et pour avancer sur ces chemins par nature inconnus et qui se dérobent toujours, nous aimerons réunir dans un même atelier les parties prenantes du coaching d'entreprise : managers, RH et coachs. 

Et nous accompagnerons ensemble ces trois communautés pour quitter un instant – le temps de l'atelier –, les rôles établis et les cadres de référence, les postures et les process d'accompagnement des ressources humaines, et puis alors cheminer, confronter et mettre à jour ce qui, pour chacun singulièrement, freine et libère cette dynamique de transformation.

Et pour animer ce groupe-là sur le fil du chaos créateur, nous proposerons un mode de travail tout à la fois sécure et ouvert au surgissement et à l'inattendu : l'accompagnement au naturel et en duo féminin-masculin.

Ça, c'est le pitch de notre nouvel atelier avec Eva pour la Journée d'études ICF, à Lille, le 23 janvier prochain.
 

15
JUI 15

Sur le chemin des cigales

– Quand j'étais enfant, je me demandais où elles étaient les cigales qui chantaient sur les chemins au soleil ?

Elle me dit ça en marchant, là, sur le chemin des cigales, et je sens bien que ce n'est pas vraiment une question au fond. Elle aime bien babiller comme ça avec moi et sur le fil des associations libres.

 Mais moi, je n'ai jamais vu les cigales quand elles chantaient, elle ajoute.

Et je vois bien qu'elle pose tout doucement ses pieds sur le chemin, qu'elle scrute les hautes herbes, les creux du sentier et de l'enfance.

–  … 

12
JUI 15

Qui a commencé !

Je me ballade en vélo ou en trottinette avec mon frère. On est en enfance. Soudain il y a une femme en voiture pas sympa du tout qui stoppe brusquement devant nous. Et elle sort de sa voiture. Et elle veut nous faire la morale mais je ne sais pas trop pourquoi au fond. Et c'est plutôt dirigé vers mon frère. Alors je m'arrête et je l'insulte à mon tour. Je lui dis qu'elle est vieille, grosse, vraiment très moche et je lui balance plein d'autres gros mots pour bien la blesser au fond mais dont je ne me rappelle pas à présent.
Alors elle pique une grosse crise de rage. Mais mon frère et moi on file illico et à grande vitesse, en vélo ou en trottinette toujours. Et j'ai très peur que la femme nous poursuive. On traverse des petits villages de pierre dans le Sud Ouest de la France, genre Saint-Antonin Noble Val ou Cordes-sur-Ciel. Mais mon frère, derrière moi, va beaucoup moins vite hélas, alors j'ai peur que la méchante femme le rattrape.

Je me réveille parce que je crois que quelqu'un me dit que la femme est maintenant très très mal en point, genre crise cardiaque. Et que tout ça c'est peut-être de ma faute. Mais c'est elle qui a commencé, non !? je me dis.

08
JUI 15

Les yeux plus gros que le ventre

En coin ou de biais, par en dessous et de travers C'est ainsi que jusqu'alors j'aimais ajouter à mon regard plein de mots et de manières. Et je croyais que ce regard-là c'était pour veiller au grain, parer au pire, autour de moi et depuis toujours. Regard en coin ou de travers. 
Une manière de vivre aussi. Toujours en alerte, au fond.