24
SEP 15

Plutôt nature

Quand elle est venue ici la première fois, elle disait que dans son école de coaching, il fallait qu'elle trouve quatre clients à coacher ; enfin, pas dans son école, mais dehors. Elle devait aussi trouver un superviseur et c'est pour ça qu'elle venait ici. (Je crois qu'elle devait en voir d'autres mais ça m'était égal à présent ces histoires de casting.)

– Combien vous allez les faire payer vos clients ?, je lui avais demandé tout à trac.

Ça m'avait échappé ça. Je crois que c'est parce qu'elle n'était pas habillée comme les coachs qui d'habitude vont à l'école des coachs : de satin ou de cuir, de couleurs ou de soie. Elle, elle était plutôt nature, je trouve.

– Heu !? Ils ne nous demandent pas ça à l'école, ils parlent pas de ça, elle avait dit.

J'avais trouvé ça bizarre pour une école de coachs (ce qui est bizarre aussi c'est que quand je veux écrire l'école des coachs, mon smartphone il veut écrire l'école des sorciers). Parce que même si c'était pas une école privée son école, mais une université, ils font quand même payer tout le monde.

 

16
SEP 15

Le guerrier devant la porte cochère

Depuis cet été, pour venir à l'Atelier, le code d'entrée sur la rue est activé en journée. Alors moi, d'habitude, je préviens les clients avec un texto ; mais ce jour-là, ce coach-là je l'ai pas prévenu. (Je sais pas trop pourquoi j'ai fait ça ?).

– Mais alors comment t'as fait pour entrer ?, je lui demande, quand il frappe à la porte du bord de ciel. (Le "bord de ciel" c'était ma formule d'avant pour faire genre romantique, mais maintenant j'ai moins besoin de ça, je crois).

– Oh, pas de souci !, il dit. J'ai vu "SONNEZ  et puis POUSSEZ", mais il y avait plus de sonnette, il continue.

– Oui, il y a un vigik à la place ! Mais alors comment t'as fait ? je lui demande.

14
SEP 15

Prendre le temps de non répondre

C'est un appel d'offres pour du coaching, avec tous les ingrédients du coaching alors : objectifs, parcours intensifs, tests de personnalité, outillages et protocoles, etc. Et moi, je ne peux plus accompagner avec ces ingrédients-là, y compris dans cette entreprise où j'aime accompagner depuis longtemps déjà, dans les situations de crise et par-delà.
C'est le divan qui a cet effet-là sur moi. Et tout le travail de fond avec Eva et quelques autres coachs aussi, - de plus en plus nombreux -, qui aiment nous rejoindre pour accompagner plus au naturel.

Alors, j'ai pris le temps de lire et relire cet appel d'offres, en long en large. J'ai pris le temps de ruminer au jardin, et de m'interroger sur mes "résistances au changement" peut-être ? Ou bien sur un auto-sabotage, mine de rien ? Et sur le risque de tirer le diable par la queue à force d'aller encore hors des sentiers battus ? Et finalement j'ai aimé prendre le temps de non répondre.

Parce que j'aime croire qu'au fil du temps, il y aura de plus en plus de réponses comme ça. Beaucoup plus d'accompagnements au naturel.

06
SEP 15

C'est la rentrée !

Je marche sur un chemin de crête derrière la maison de mon enfance. Je marche d'un bon pas parce que la nuit va bientôt tomber. Et soudain, juste devant moi, enfin à 100 mètres, je vois une énorme araignée. Elle est à 100 mètres. Je ne sais pas pourquoi j'insiste sur ça, là, en vous racontant ce rêve, je dis.

– Cent mètres, elle répète derrière moi.

Elle n'a jamais fait ça : me parler un instant au milieu d'un rêve, enfin du récit d'un rêve. Alors je me dis qu'il y a un autre sens peut-être derrière ces 100 mètres. Et comme ici c'est souvent sexe ou violence derrière les mots, j'essaie un instant avec ça. Et ça pourrait être "mettre du sang", parce qu'il y avait pas mal de sang ces derniers jours autour de moi mais, là, ce n'est qu'un jeu de mots et c'est pas dans le rêve.

 

03
SEP 15

Innover dans le conseil : Soirée Portes ouvertes

Avec tout à la fois le désir d'indépendance des clients, la pression continue des acheteurs, "les barbares qui attaquent" et la révolution numérique (l'accès aux meilleurs en deux ou trois clics), les métiers du conseil et de la formation sont profondément chamboulés et bien tourneboulés.

Et c'est pour ça qu'avec Nathalie, Emmanuel et Vincent, – directeurs associés ou indépendants, en cabinets de conseil ou de formation, en management ou en organisation, – Eva & moi on aime bien, on aime beaucoup se retrouver régulièrement et en after work. Pour se confronter et innover dans les missions et au cœur du métier.

On chemine ensemble autour de cas complexes, un peu comme les médecins qui savent bien que le "médicament" c'est eux aussi au fond (groupes Balint). Eva aime apporter sa touche singulière sur l'Art du lien (en duo, en collectif), et ça permet aussi de faire plein de cocktails Consulting & Coaching savoureux et naturels.

Pour poursuivre l'aventure, notre groupe accueille d'autres confrères et c'est pour ça alors qu'on aime créer en cette rentrée une soirée Portes ouvertes : chacun de nous invite des praticiens avec qui nous nous sentons a priori en affinités.

 

01
SEP 15

Des fois elle passe par l'Opéra

"Ils ont posé une grosse plaque d'acier sur le distributeur de billets alors je ne pourrai pas encore vous régler aujourd'hui."
La semaine dernière, elle avait préféré arriver en retard pour retirer de l'argent parce que la fois d'avant c'était le contraire, elle était pile poil à l'heure mais sans l'argent parce que c'était beaucoup trop juste. Alors à la fin de cette séance-là elle m'avait demandé : "Je peux aller retirer du liquide et remonter si vous voulez ?" (Tiens, j'avais jamais pensé à ça.)

Sa psy d'avant était conventionnée, alors j'imagine que sortir de l'argent c'était pas une question.