05
OCT 13

Se laisser accompagner

Je me laisse, tu te laisses, nous nous laissons accompagner
C'était vendredi soir à Paris 2, première supervision en groupe pour les étudiants du master 2 Coaching. Et pour ce nouveau millésime, j'aime lâcher les fils d'Ariane et les antisèches et puis renoncer à transmettre ainsi tout ce qui pour moi est au cœur de l'art d'accompagner.
Parce que tout ça au fond ne se transmet pas comme ça. Ni sur les bancs des écoles de coaching ni sur les chaises de la fac. Parce qu'apprendre à accompagner c'est d'abord aimer se laisser accompagner. Et aussi parce qu'ici comme ailleurs j'aime tellement revenir aux sources de notre métier, du côté de nos aînés : ainsi un psy devient psychanalyste parce qu'il fait d'abord une analyse. 

Alors en cette première séance, pour ouvrir la voie, j'ai aimé me laisser d'abord accompagner ; sur un cas sensible pour moi et par deux étudiantes qui n'accompagnent pas encore. Celles-là ont découvert chemin faisant et au fond d'elles quelques premiers essentiels de notre métier : prendre soin de soi d'abord, se laisser aller aux associations libres, oser nommer ses pulsions par-delà les résonances

On a babillé ensuite et en groupe autour de ça. Et puis après une pause sous les étoiles, j'ai aimé accompagner cette femme qui voudrait prendre "un nouveau départ", là et dans sa vie. Parce qu'elle est fatiguée aujourd'hui et au fond d'elle de prendre soin depuis toujours de ceux qui ne pouvaient prendre soin d'elle jadis. Et là aussi je me suis laissé accompagner par une co-thérapeute improvisée et de l'instant, qui était venue s'asseoir à coté de moi.
Et après ça la controverse a jailli dans le groupe : "Le coach n'est pas un thérapeute ?!" ; "Pourquoi laisser tant de place à l'instinct, et ainsi à la liberté d'être !?" 

Prochaine séance en décembre.

Et si vous aussi, vous aimez revenir aux sources, rendez-vous le 18 octobre avec Jean Marie von Kaenel à l'Atelier des Jardiniers

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