05
OCT 17

Une petite touche de folie

« Thèmes inédits et mises en situation passionnantes. » … « Explique bien les fondamentaux du coaching. Par contre, part un peu trop dans sa propre histoire et ne cadre pas bien les pratiques : pas de consigne, des contradictions... amusant mais peu enrichissant pour moi. »
J'imaginais qu'il n'y avait plus d'évaluation à la fin du master Coaching à Paris 2. Oui, l'année dernière je n'ai rien vu passer de ce rituel-là, ni note ni commentaires des étudiants sur les enseignants. Alors c'est peut-être pour ça que cette année, mine de rien, j'ai aimé aller plus loin encore, sans censure, avec plein de contradictions et de folie, "à la rencontre de l'inconscient".

Les cours recommencent cette semaine avec une nouvelle promotion et j'aime, moi aussi, retourner sur les bancs de la fac, à Paris 7, pour le D.U "Psychanalyse freudienne". Là-bas, les profs écrivent à la craie sur des tableaux noirs Les bâtiments s'appellent Olympe de Gouges, La Halle aux farines

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Master 2 Coaching - Développement personnel en entreprise - Session 2016 - 2017
Rapport d'évaluation de session
André de Chateauvieux - Supervision collective
Note : 94 /100

- Participant 2 : André apporte de la fraîcheur, de la liberté, des pistes de réflexion très intéressantes. A poursuivre !
- Participant 5 : explique bien les fondamentaux du coaching. Par contre, part un peu trop dans sa propre histoire et ne cadre pas bien les pratiques : pas de consigne, des contradictions... amusant mais peu enrichissant pour moi.
- Participant 7 : Beaucoup d'engagement et de bienveillance
- Participant 15 : A la rencontre de mon inconscient : Merci André !
- Participant 27 : Thèmes inédits et mises en situation passionnantes.
- Participant 28 : Une petite touche de folie pour élargir notre vision du coaching

Et donc j'aime aussi retourner sur les bancs de l'école, enfin de l'université. Oui, parce que la psychanalyse ce n'est pas seulement le divan, c'est aussi une discipline singulière et j'ai été accepté à Paris 7 Diderot.
Au programme : "Découverte de l'inconscient", "Sexe, sexuel, sexualité", "Pulsions et théories des pulsions", etc.
Il y a Paul-Laurent Assoun que j'ai tellement aimé écouter aux Séminaires Psychanalytiques de Paris et sur France Culture, souvent.
De la première journée sur l'inconscient, j'ai été accroché par l'énigme de nos souvenirs d'enfance : ils sont partiels, tronqués, déformés… comme des "souvenirs-écrans", pour se cacher à soi-même le plus important alors.

« On ne réussit que rarement à exposer un souvenir d’enfance isolé, en le détachant de l’ensemble. En voici un exemple très intéressant : Un jeune homme de 24 ans garde de sa cinquième année le souvenir du tableau suivant. Il est assis, dans le jardin d’une maison de campagne, sur une petite chaise à côté de sa tante, occupée à lui inculquer les rudiments de l’alphabet. La distinction entre m et n lui offre beaucoup de difficultés, et il prie sa tante de lui dire comment on peut reconnaître l’un de l’autre. La tante attire son attention sur le fait que la lettre m a un jambage de plus que la lettre n.
Il n’y avait aucune raison de contester l’authenticité de ce souvenir d’enfance ; mais la signification de ce souvenir ne s’est révélée que plus tard, lorsqu’on a constaté qu’il était possible de l’interpréter comme une représentation (substitutive) symbolique d’une autre curiosité de l’enfant. Car, de même qu’il voulait connaître alors la différence entre m et n, il chercha plus tard à apprendre la différence qui existe entre garçon et fille et aurait aimé être instruit en cette matière par la tante en question.
Il finit par découvrir que la différence entre garçon et fille est la même qu’entre m et n, à savoir que le garçon a quelque chose de plus que la fille, et c’est à l’époque où il a acquis cette connaissance que s’est éveillé en lui le souvenir de la leçon d’alphabet. » 
Sigmund Freud - Psychopathologie de la vie quotidienne - Petite Bibliothèque Payot. Première publication : 1901.

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