12
FéV 11

Dans le métro

Des taches de rousseur posées çà et là sur ses joues, sur son nez. Déposées par un ange amoureux, de la pointe du doigt ou des lèvres. Et ici, dans sa chair, un sillon presque invisible. Le chemin des larmes.

J'aime imaginer les pensées secrètes et les jeux oubliés, l'histoire et la vie de celle qui est là devant moi. Et les mélodies que parfois elle murmure.

Une amie d'âme, initiatrice, me suggère un autre et bien étrange vagabondage : m'imaginer un instant dans la peau, dans la vie, de celle qui est là devant moi. Un instant ou à jamais.

***