29
SEP 13

Mikado

Écorchée à la barre du métro
et entre ses lèvres
les morceaux ruminés, murmurés,
d'un poème d'elle et en prose
qui n'iront pas plus loin que le bout de son nez ce soir.

Et la nuit avance masquée.

15
SEP 13

L'espace analytique en coaching

Aimer apprendre à lâcher un instant ou plus les questions sur le comment ou le futur pour oser le temps du pourquoi et des histoires intimes
Oublier les théories et les outils et laisser venir alors les évocations libres et les souvenirs d'enfance
Poser ses habits de coach sur le porte-mental et laisser ainsi surgir la vie retenue ou empêchée au fond.

Ce sont quelques ingrédients si propices à l'accompagnement au naturel et à cette ambiance singulière que les psys nomment "l'espace analytique".
Et même sans divan de velours, tout ça est tout à la fois tellement présent 
en coaching et précieux pour nos clients.

Alors venez un après-midi à l'Atelier des Jardiniers pour partager ou découvrir, cultiver ou goûter, cette ambiance si singulière avec Jean Marie von KAENEL, psychanalyste et ami du peuple coach.

05
SEP 13

Livre d'or

« Voilà un livre qui correspond non seulement aux besoins des professionnels du coaching, mais aussi à tous ceux qui voudraient découvrir cette approche et valider un engagement possible vers un travail personnel approfondi dans cette direction.
Dans cet important ouvrage, pas d'exclusive, mais une grande rigueur, des positionnements clairs, des clarifications stimulantes autour d'une approche qui s'affirme de plus en plus comme une discipline à part entière des sciences humaines.
Des chapitres interpellants, des propositions d'une grande richesse, des analyses invigorantes pour faire danser nos neurones. […] 
»

C'est un bout de la préface signée par Jacques Salomé pour "Le livre d'or du coaching" qui parait bientôt et que j'ai aimé découvrir en primeur dans mon courrier de la rentrée.
Alors j'aime aussi partager ici la contribution bien personnelle écrite cet hiver au coin du feu et dans mon atelier :
              Le désir d'accompagner, vocation ou répétition ?

Et remercier encore Thierry Chavel de son invitation à prendre mon piano à mots pour raconter une histoire singulière, partager sans trop de détour sur les coulisses de notre métier, loin des outils et des théories, et transformer ainsi peut-être un peu de plomb en eau.
P
arce que, vu des étoiles, il paraît que l'eau est plus rare que l'or ; et que, pour la vie, elle est infiniment plus précieuse.
 

04
SEP 13

Au bord de l'été

Perdu au fond de l'évier
      le lézard

            patineur désespéré.

Il n'y a plus de pluie au Japon
    alors le Bureau des Eaux de là-bas
        bombarde et ensemence les nuages au iodure d'argent. 

27
AOU 13

L'inconscient, outil inné du coach

« Je me suis souvent senti plus petit parmi mes pairs. Mais au fond ma modestie m'a bien servi ici ! Et j'ai eu une belle progression dans le management… même si ça n'a pas toujours été choisi. »
Il est assis là, tout droit, au fond de son fauteuil ; il dirige une grosse équipe dans un business en développement et il déroule son histoire au coach :
- J'aimerais à présent prendre une Direction Générale sans plus me minorer. J'ai déjà des premières propositions. Mais j'ai peur de prendre le pouvoir. Et c'est là que j'ai besoin de vous… Mais déjà vous me faites un peu peur aussi…
Le coach, en écoute nomade, moitié ici, moitié ailleurs, sans autre outil que l'attention à ses propres pulsions en présence du dirigeant. Et là, c'est un double élan qui l'anime : un désir de protection et, en même temps, de l'agressivité. Alors il aime questionner cette ambivalence :
- Vous m'avez dit tout à l'heure que votre mère était la secrétaire de votre père durant toute sa vie de patron et qu'alors il la malmenait sous vos yeux d'enfant.
- Oui… Et alors !?
- Et vous-même, aujourd'hui, vous devez avoir une secrétaire ?
- Oui ! Mais dans cette relation-là pas de répétition du passé ! Et il s'en étouffe un peu pourtant.
Il reprend sa respiration et poursuit  :
- Et cette femme-là est handicapée… Mais c'est vrai que je dois m'en séparer actuellement !
Et il y a alors sur ses lèvres tout à la fois l'esquisse d'un sourire et une grimace.

Lapsus ou pulsions qui affleurent, passages à l'acte ou évitements… C'est l'inconscient qui s'invite en séance ; et c'est cette matière-là, précieuse, indicible, vivante, qu'il s'agit d'oser nommer, pétrir, patiemment, doucement, avec chaque client.
Ainsi ce dirigeant-là a aimé progresser jusqu'alors en empruntant plutôt un rôle de soumission ; comme sa mère. Et s'il va plus ouvertement aujourd'hui vers son désir, s'il "prend le pouvoir", alors il a peur de devenir comme son père.
Mais au fond il est peut-être déjà l'un et l'autre !

Si vous êtes coachs expérimentés, superviseurs ou thérapeutes, alors Eva et moi on aime vous inviter à un atelier inédit et de rentrée :

L'inconscient, outil inné du coach.

Ce sera le vendredi 20 septembre à l'Atelier des Jardiniers, près de Sens.
Une journée ni clinique ni chamanique, dans un lieu propice au retour à soi, et animée sur le mode singulier de la supervision en groupe de pairs et en duo, pour prendre soin de ce que nos confrères psychanalystes nomment "l'inconscient instrumental".

 

24
AOU 13

Coachs animateurs de réseaux

Créer une résidence pas surveillée pour les coachs, après l'école ou l'université ; ajouter des divans dans leurs cabinets cosy ou en devenir ; développer le coaching de décroissance…
Autant d'élans et de rêves parfois hésitants ou en suspens dans la tête de ceux-là qui animent des communautés singulières : dirigeants d'associations, responsables de réseaux de coachs indépendants ou en entreprise.
Alors Eva et moi on aime bien créer un groupe inédit rien que pour eux.
Réservé aux dirigeants d'influence singulière avec qui, nous aussi, nous aimons déjà cheminer en bord de ciel ou des jardins d'eau.

18
AOU 13

Les poissons ne ferment pas les yeux

J'avais aimé parler ici d'un petit livre angélique d'Erri De Luca : Au nom de la mère. Et cet autre livre-là est tout aussi délicieux. C'est comme la première étoile qui apparaît dans le ciel. Un voyage vers cet instant de la vie entre l'enfance et après, là où on apprend à la fois la douceur des baisers et la cruauté du monde.
Un livre à savourer allongé dans l'herbe, sous le ciel.


"Et elle se laissa glisser sous l'eau. Je plongeai moi aussi pour la faire remonter et elle me prit la main. Nous sommes sortis pour respirer, elle tenait toujours ma main. [...] Je n'avais jamais rien touché d'aussi doux jusque-là. Pas même jusqu'à aujourd'hui, maintenant je le sais. Je lui dis que la paume de sa main était mieux que le creux d'un coquillage, pendant que nous regagnions le rivage, détachés. « Tu sais que tu as dit une phrase d'amour ? » dit-elle."

07
AOU 13

Je vais mieux

« - Intensité de la douleur : 7,5.
- État d'esprit : au bord du gouffre. »

La douleur intense ici, c'est juste en bas du dos du narrateur. Une douleur soudaine et qui fait comme des montagnes russes quand tout se déglingue à la quarantaine : pièges sournois et relations sadiques au bureau, anésthésie affective et naufrage du couple, crise comme jamais avec les parents
Examens médicaux, ostéopathe, magnétiseuse, amour tarifé ou séance chez le psy rien n'y fait. Bien au contraire.
Entre la douleur du corps et le mal-être, il y a comme une équation complexe.
Et c'est quand les résistances lâchent enfin que cette équation-là semble se résoudre. Une équation à une inconnue.

Un bon roman pour la plage, quand la marée est basse.

David FOENKINOS - Je vais mieux - Gallimard - Janvier 2013

17
JUI 13

Des poissons au ciel

La Joconde ou des serpents, une tête de mort ou des araignées, le visage du Christ ou une clé de sol… Étranges peintures à l'encre bleu marine et sur la peau des femmes, l'été.
Se souviennent-elles, que plutôt qu'une médaille sainte, perdue 
hélas au premier grain venu, ce sont les marins de haute mer qui aimaient faire ainsi impression pour conjurer le mauvais sort ?

*

08
JUI 13

Voler

- Alors, plutôt que sauter du haut du toit et dans le vide, tout comme mes frères, moi, je me suis envolé.
- …
- Parce que c'était bien trop dangereux pour moi ce jeu-là, je lui dit.
C'est un bout de mon rêve de la nuit que j'aime lui raconter, là, ce matin. Parce que maintenant, j'aime rêver et me souvenir de mes rêves. Mais elle reste silencieuse.
- Et puis j'aime tellement voler ! j'ajoute alors.
- Comme si vous aviez un pouvoir magique ? elle lâche enfin, là, derrière moi.
- Oui, j'aime croire que j'ai parfois des pouvoirs magiques. Et, comme ça, mes rêves c'est pas des cauchemars !

27
JUN 13

Demain c'est aujourd'hui

On avait posé juste quelques mots, quelques lignes, comme on écrit une carte postale et de vacances à celles et ceux qu'on aime accompagner et qui aimeraient prendre soin du futur de soi.
Quelques lignes pour une invitation à franchir les portes de l'atelier, là-bas, à quelques pas du paradis.
Et quelques jardiniers ont aimé venir. Comme ça et simplement.
Et alors ensemble, près de la mare et au coin du feu, on a transformé un peu de plomb en or.

En partage ici les lignes, écrites à quatre mains et esquisses de ce week-end.
 

26
JUN 13

Songes d'une soirée d'été

C'était la dernière séance. C'était vendredi dernier. L'ulltime supervision en groupe avec les étudiants du master Coaching à Paris II. Et ce soir-là, plutôt que plonger comme j'aimais le faire jusqu'alors dans la clôture et la finitude, dans les adieux et l'angoisse existentielle liée à la fin de toute chose et de soi, des êtres aimés et du monde, j'ai aimé les inviter au voyage.
Oh ! pas un voyage en enfance, comme souvent et jusqu'alors avec eux ; mais simplement un voyage vers demain, en 
ce premier soir de l'été.
Parce que l'homme descend du songe.
Et parce que demain c'est aujourd'hui…
Et ce voyage-là, j'imaginais le commencer une fois leur diplôme en poche. Mais eux, ils se foutaient bien de leur diplôme ce soir-là. Parce qu'ils savent bien maintenant que ce diplôme-là il délivre du besoin de diplôme.
Alors, ils ont aimé voyager autour de passeurs de rêves et de l'instant ; et puis repartir sans rien dans les poches.

 

19
JUN 13

L'école du coach

- Dis, si l'école du coach c'est la supervision ?
- Oui ?!
- Alors pourquoi y'a tant et tant d'écoles de coaching, tant de formations et de diplômes de coaching, et au fond si peu de superviseurs ?


Parce qu'on accompagne comme on est accompagné, un peu ou beaucoup, passionnément ou pas du tout

Et parce que le groupe créé cet automne est complet et aime tellement vivre sa vie singulière, parce qu'à deux c'est encore mieux, Eva & moi on aime créer un nouveau groupe à la carte et en duo.
Une supervision réservée à celles et ceux qui ont très envie, ou bien très peur, d'accompagner à foison après l'école.