06
NOV 11

Plaisir de créer

Le blog fait peau neuve. Toujours aux couleurs du jardin, parce que c'est l'école du vivant la plus féconde : pour regarder pousser les herbes sauvages, s'allonger dans la mousse veloutée, écouter le murmure des étoiles, faire des cabrioles dans la rosée…

Et, de la blogosphère au mammifère, de nouvelles créations en cette saison rousse…

05
NOV 11

La saveur du fragile

Il y a un an, à cet instant du jour, un ange ami me tirait par la manche du côté de la vie.
Et, depuis, les instants d'âme qui s'écoulent dans mon sablier ont de plus en plus souvent la saveur du fragile et du tendre.

 

29
OCT 11

Combat non violent

Quand dans son codir, du financier ou du DRH, une question fuse vers elle, inattendue, percutante, alors elle retombe en enfance, démunie. Parfois elle agresse, elle attaque, mais finalement elle se fait mal au fond d'elle, dans l'instant et après.
« Alors ?! » me demande-t-elle, une fois déchiffrés les tatouages secrets sur sa peau, une fois retrouvée la mémoire des blessures refoulées.
« Et alors !! » insiste-t-elle, impatiente.

25
OCT 11

Instants d'âme

Papier de soie plié sur le vélin de velours, ruban d'or entre les doigts de la marchande de livres, j'ai aimé m'offrir cet autre livre de Christian Bobin : Un assassin blanc comme neige.

C'est un livre sans histoires. Juste des instants d'âme, lumineux et éphémères. Des minutes vagabondes.
Un merle qui file entre le rosier de bois noir ; la pluie qui joue au clavecin ; une femme d'affaires qui se défait enfin du chic et du lisse ; un lièvre soûlé par le parfum de la menthe au paradis
"L'ivresse de goûter à une vie dont chaque instant est sans modèle."

Tour à tour, avec ravissement et mélancolie, Dieu, la mort assassine, Bach, Matisse, les saints se faufilent entre les lignes. Mais celui qui dialogue avec les anges nous prévient : "Je parle si souvent de Dieu qu'on va finir par croire que je le connais."

 

23
OCT 11

Plein d'herbes folles

Le blog de l'Art-de-Changer fera bientôt peau neuve, avec un jardin plein d'herbes rares et sauvages, de mousse et d'humus, grand ouvert aux tabous et aux démons du peuple coach, aux artisans de l'accompagnement sans habit d'ange ni robe de bure.

En attendant, et parce que c'est vraiment un délice de voyager avec un psy, entre névroses et psychoses, sur les questions de vie, d'amour et de mort, il reste une place à l'atelier avancé et décalé : Quand pathos s'invite en coaching.
Une journée co-animée par Roland Brunner et Eva Matesanz :
vendredi 4 novembre, à un vol de colombe des gargouilles et des chimères de Notre-Dame.

 

15
OCT 11

Coacher avec ses démons - Saison 3

Je suis simplement parfaite. Ce sont les mots écrits en lettres d'or sur son T-shirt noir. Elle hésite, elle attend là, sous le porche d'une institution spécialisée et réputée du peuple coach.
Cette coach-là devrait plutôt venir à l'atelier Coacher avec ses démons.

Plaisir d'animer avec Eva une nouvelle édition de cette journée qui fait fureur. Ce sera en bord de ciel, à l'orée de l'hiver et quelques cabrioles plus osées encore dans les sources vives qui nous inspirent :
* Le combat thérapeutique,
Gérard SALEM. Armand Colin. 2ème édition. Mai 2011
* Psychanalyse des passions en entreprise, Roland BRUNNER. Editions Eyrolles. Juillet 2009.
 

13
OCT 11

Instants de la saison rousse

Une fois l'histoire de sa vie déposée là, une fois la nuit tombée, « c'est, dit-elle, de la faillite du corps et de la chair, de la dégringolade de l'âme, de l'effroi qui sourde au fond de moi, dont j'aimerais parler avec vous. »

*

Coach au talent vraiment singulier, elle a l'une des formes aiguës des troubles de l'attachement. Elle aime murmurer sa peine et puis elle lâche là, tout à trac : « Chaque séance me fait tant souffrir que j'ai parfois envie d'abandonner ce métier à jamais. »
« Et vous, ajoute-t-elle, ça vous prend aussi parfois cette mélancolie ? »

*


09
OCT 11

Traces d'enfance

Sur le chemin de l'atelier, il y a aussi une galerie d'art dans laquelle j'aime parfois m'arrêter.
Et, en ce moment, s'exposent de drôles de bonshommes, un peu biscornus, un peu déglingués, qui semblent venus tout droit de l'enfance.
Parce que pour leur auteur,
Jean-Claude TARDIVO, « les premières traces laissées par un enfant, inscrites en mémoire fondamentale, sont la genèse d'une démarche artistique en promesse d'exister. »
Et
parce que ces traces-là nous suivent à jamais comme une douce lumière.


05
OCT 11

Un petit livre angélique

Un autre livre découvert avec bonheur sur le chemin de l'atelier. Un livre qui s'ouvre sous le souffle d'un ange et qui porte entre ses pages la douceur inouïe du murmure d'une femme à son enfant. Cette femme c'est Marie, simple jeune femme juive fiancée à Iosef…

"En ces jours de fin d'été, avant les noces, j'expose mon corps au soleil sur le toit au premier matin, sous prétexte de retourner les figues mises à sécher. Je découvre mon ventre pour que la lumière lui parvienne à travers moi. Je lui en parle : « C'est cette lumière qui t'attend au dehors. Elle ne sert pas seulement à voir loin, c'est aussi de la chaleur. Tu sens la vague qui nous recouvre tandis que nous sommes allongés ? Elle se nomme soleil. Mes yeux n'arrivent pas à le regarder, mais les tiens oui, protégés par l'eau de mon ventre. »" p. 38

 

01
OCT 11

Séances de l'été indien

Dernière séance.
- Ce que j'aimais partager d'intime là, avec vous…
- Oui Emma ?
- Cela, d'une séance à l'autre, vous sembliez prendre soin de l'oublier, de le laisser au passé !
- Oui.
- Je sais bien que c'était votre manière à vous d'être présent à ce qui était présent, à ce qui allait peut-être surgir de nouveau, d'incréé… mais… mais alors c'était comme m'oublier moi !

*


28
SEP 11

Psychopathologie appliquée

Roland Brunner et Eva Matesanz co-animeront un atelier avancé, inédit et dédié aux coachs :

"Quand Pathos s'invite en coaching :
apprendre de la clinique analytique
"


Jeudi 20 octobre et vendredi 4 novembre 2011
 

Et je relaie avec bonheur l'invitation d'Eva pour ces deux journées.

 

25
SEP 11

La vie amoureuse d'une fée

C'est un film perché. Donc délicieux.
Ça se passe au Havre, au bord des docks et sur les toits, entre les galets et les falaises, entre la pluie et le soleil.
Lui, Dom, a un vélo qui déraille. Il est veilleur de nuit dans l'hôtel de la rue des amoureux. Elle, Fiona, est une fée rousse qui débarque là, affamée et pieds nus, un soir de pluie.
Elle et lui ne sont pas comme dans les magazines, ni maquillés ni fringants. Ça aussi, c'est délicieux. Et quand tous les deux dansent, le mambo ou le cha-cha-cha, au fond de la mer ou en rez de ciel, ils nous donnent aussi envie de danser.

Une fable moderne et déjantée, réservée aux magiciennes et aux poètes, aux amoureux et aux perchés.


22
SEP 11

Un art un peu stupide ?

« Le parti de l'art brut c'est celui qui s'oppose à celui du savoir, de ce que l'occident nomme (un peu bruyamment) sa "culture". C'est le parti de la table rase. Ses troupes ne sont porteuses d'aucun uniforme ; elles ne se vêtent pas de toges et d'hermines ni se parent de glorieux titres, elles ne se recrutent pas au sortir des écoles mais dans le rang du commun, elles sont la voix de l'homme du commun qui s'oppose à celle des savants spécialistes. Vagabonds, voyants entêtés soliloques, brandisseurs non de diplômes mais de bâtons et houlettes, ils sont les héros de l'art, les saints de l'art. » Jean Dubuffet pour l'exposition Art Brut à la Galerie Alphonse Chave de 1959.

L'art brut c'est « l'art des fous » et la Halle Saint-Pierre, à quelques pas de l'Atelier, est son musée. Alors j'aime aller me perdre là, parfois, au pied du Sacré-Cœur. En ce moment, une expo très underground, avec des artistes sans toges ni hermines qui nous mettent nez à nez avec nos pulsions, avouables et inavouables : "
Hey ! Modern Art & Pop Culture".