L'esprit, les objectifs, les modalités pratiques et le calendrier 2010 pour cet espace ressource que j'aime animer une fois par mois depuis cinq années.
Réservé aux coachs qui aiment se développer en groupe de pairs, cultiver leur singularité et pratiquer ce métier comme un art ;-)
Entre plaisir et nostalgie, ultime séance avec la femme au ruban dans les cheveux. Saveur singulière de l'année qui prend fin.
Je l'entends courir entre les tâches de neige dans la cour pavée.
Son envie aujourd'hui ? Renoncer à la morsure du manque. Inventer alors un jeu à deux, ni tête à tête ni corps à corps. Un combat non symbolique et non sanglant. Et découvrir l'empreinte de la tendresse.
Écrire un texto est parfois aussi poétique que poser quelques lignes sur les pages d'un Moleskine.
Fragments intimes de sms…
Elle parle soudain des moments où elle aime peindre. Ces instants où le besoin irrépressible de créer la prend. « C'est comme une pulsion, dit-elle. Une pulsion animale, un élan qui vient de loin. » Elle s'arrête, m'observe un instant. A-t-elle deviné ma surprise et mon trouble ? Elle nomme ici ce que je vis parfois quand j'écris, quand je laisse ma main vagabonder sur le coin d'une feuille.
Aujourd'hui, la femme aux yeux de chat me parle tout à la fois de sa lassitude et de son désir. Elle se fatigue elle-même de « vouloir toujours maîtriser les autres, de chercher à dominer les hommes ». Elle a envie d'expérimenter l'opposé. De faire l'expérience de tout le contraire, ne serait-ce qu'une fois, ici, avec moi. Avec moi qui, dit-elle, aime « jouer et danser avec les contraires ! ».
« Ça, c'est l'une des formes du transfert » tente-t-il d'expliquer. Long silence. Alors il croit bon d'ajouter : « Et vous me payez pour gérer ça : pour ne pas tomber amoureux de vous ! » Elle se met en colère. Il essaie autre chose : « C'est peut-être de votre désir dont vous avez peur ? » Il entend ses sanglots. Alors, plutôt que continuer là maintenant, avec lui, il l'invite à chercher de quelle part d'elle-même elle est tombée amoureuse. Et de choisir de revenir ou pas.
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L'exigence de non-jugement ou de neutralité me fait penser à une peau d'Ange que le coach devrait revêtir avant chaque séance.
Auto-enfermement qui nourrit une vision inhumaine héroïque du métier. Une vision qu'il est doux d'apprendre à quitter pour préférer scruter, nommer et questionner constamment sa propre expérience en présence du client.
Une attitude qui invite aussi le client à entrer plus profondément en contact avec lui-même, avec ce qui est vivant pour lui.
J'ai parlé ici de ce livre, une création inédite dirigée par Émilie DEVIENNE et parue cet automne chez Larousse.
Carole BAT, Directrice éditoriale, Bethsabée BLUMEL, Responsable d'édition, Émilie DEVIENNE et les auteurs auront le plaisir de vous accueillir le lundi 7 décembre 2009 matin au Press Club à l'occasion de la présentation officielle de l'ouvrage à la presse et au monde de l'entreprise : professionnels des RH, du management, de la communication…